Covid-19 : les États-Unis déconseillent à leurs touristes de se rendre en France

Covid-19 : les États-Unis déconseillent à leurs touristes de se rendre en France

La recommandation a été publiée par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), qui forment ensemble la principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique. Ces derniers déconseillent aux ressortissants américains de se rendre en France. Le pays a, en effet, été placé ce lundi au niveau de risque maximal 4 (c’est-à-dire « très » risqué). L’agence sanitaire américaine conseille également d’être « complètement vacciné » avant de songer se déplacer, mais ajoute que « même les voyageurs entièrement vaccinés » encourent des risques. Six autres zones ont été placées à ce même de niveau de risque maximal : Israël, la Thaïlande, l’Islande, ainsi que la Cisjordanie, la bande de Gaza ou encore Aruba.

 

Sommaire

Le département d’État demande à ne pas se rendre en France

L’agence fédérale américaine de santé a déconseillé lundi les voyages à destination de la France et de plusieurs autres pays comme Israël ou l’Islande, en raison de la flambée des cas de Covid-19 dans ces pays. Le CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) a relevé au niveau 4 (risque très élevé) l’avertissement sanitaire à l’encontre de plusieurs pays comme Israël, la Cisjordanie, Gaza ou encore la Polynésie française.

Le département d’État américain a également fortement déconseillé, ce lundi, aux voyageurs américains de se rendre en France ou en Islande, classant aussi ces deux pays au niveau 4 dans les destinations où il ne faut «pas voyager». Les États-Unis ont également fait part de leurs inquiétudes au sujet de la Croatie, de l’Autriche, du Kenya ou encore de la Jamaïque. Les voyageurs non vaccinés sont fortement incités à éviter les voyages «non essentiels» dans ces pays, a par ailleurs ajouté le CDC.

Concernant les voyages aux États-Unis, un responsable de la Maison-Blanche avait laissé entendre mercredi que les voyageurs vaccinés pourraient prochainement se rendre dans le pays. Washington élaborerait une «approche progressive qui signifierait, avec des exceptions limitées, que tous les ressortissants étrangers venant aux États-Unis – depuis tous les pays – doivent être pleinement vaccinés», a dit cette source à l’AFP, sans donner de calendrier.

 

Le niveau d’alerte Covid-19 de la France au niveau 4

En levant le niveau d’alerte Covid-19 de la France au niveau 4 (le maximum), cette dernière entend avertir sur le haut niveau de circulation du virus. « En raison de la situation actuelle [dans le pays], même les voyageurs complètement vaccinés risquent potentiellement de contracter et de diffuser les variants du Covid-19 », détaille enfin l’agence sanitaire américaine, qui a récemment placé Israël, la Thaïlande, l’Islande ou encore la Grèce en niveau 4.

Le Pentagone va rendre la vaccination obligatoire pour ses militaires d’ici à mi-septembre

La vaccination contre le Covid-19 deviendra obligatoire « d’ici à mi-septembre » pour tous les membres des forces armées américaines, a annoncé lundi Lloyd Austin, le ministre de la défense, qui demandera au président démocrate d’approuver formellement cette décision dans environ cinq semaines, à moins que le vaccin de Pfizer-BioNTech n’obtienne avant l’autorisation complète de l’agence américaine des médicaments (FDA). Une telle approbation pourrait intervenir début septembre, selon certains responsables.

Les vaccins anti-Covid n’ayant jusque-là reçu qu’une autorisation d’urgence de la part de la FDA, le Pentagone ne les avait pas imposés à ses troupes, comme il le fait pour d’autres vaccins. Une telle mesure aurait en effet ouvert la porte à des recours judiciaires, à moins que le président n’intervienne et décide d’une dérogation.

Actuellement, 73 % des 1,4 million de soldats actifs ont au moins reçu une injection, mais en ajoutant les 1,1 million de soldats de réserve, ce taux descend à 56 %, alors que le chiffre au sein de la population américaine est désormais de 58,8 %.

« Pas encore » nécessaire d’adapter le vaccin Pfizer aux variants

Ugur Sahin, un des dirigeants de BioNTech, concepteur d’un vaccin anti-Covid-19 avec le laboratoire Pfizer, a estimé, lundi, que ce dernier n’a « pas encore » besoin d’être adapté aux nouveaux variants du SARS-CoV-2 :

« Il est possible que, dans les six à douze mois prochains, un variant émerge et requière l’adaptation du vaccin, mais ce n’est pas encore le cas. Prendre une décision maintenant pourrait s’avérer erroné si, dans trois ou six mois, un autre variant domine. Pour l’instant, nous savons qu’un rappel avec la formule de base est tout à fait suffisant. La meilleure approche pour gérer cette situation est de continuer avec une dose de rappel. »

Pfizer et BioNTech avaient évoqué en juillet « des résultats encourageants » d’essais pour une troisième dose et prévoient d’en demander l’autorisation aux Etats-Unis et en Europe. Emmanuel Macron a dit que la France devrait mettre en place une campagne pour une troisième dose de vaccination « pour les plus fragiles et les plus âgés » à la rentrée. Jusqu’ici, l’Allemagne et Israël étaient les seuls pays à avoir annoncé des campagnes pour cette troisième dose, aussi appelée « booster dose ». L’opportunité de revacciner toute la population une troisième fois ne fait toutefois pas consensus chez les scientifiques. L’OMS s’y oppose aussi, au nom d’une plus juste répartition des vaccins entre pays riches et pauvres.